Pour ma première critique littéraire (qui n’est pas des moindres, il faut l’avouer), je m’attaque à un blockbuster.
Nom de l’œuvre : Hunger Games
Genre : Science-fiction
Auteur(e) : Suzanne Collins (♀)
Résumé :
Les Hunger Games ont commencé. Le vainqueur deviendra riche et célèbre. Les autres mourront …
Peeta et Katniss sont tirés au sort pour participer aux Hunger Games. La règle est simple : 24 candidats pour un seul survivant, le tout sous le feu des caméras…
Dans un futur sombre, sur les ruines des États-Unis, un jeu télévisé est créé pour contrôler le peuple par la terreur.
Douze garçons et douze filles, venant des douze districts, tirés au sort participent à cette sinistre téléréalité, que tout le monde est forcé de regarder en direct. Une seule règle dans l'arène : survivre, à tout prix.
Quand sa petite soeur est appelée pour participer aux Hunger Games, Katniss n'hésite pas une seconde. Elle prend sa place, consciente du danger. À seize ans, Katniss a déjà été confrontée plusieurs fois à la mort. Chez elle, survivre est comme une seconde nature...
Parlons tout d’abord du principe de l’histoire, qui sort, selon moi, quelque peu de l’ordinaire. Je l’accorde, c’est le schéma type du roman pour adolescents par des stéréotypes certains, voir omniprésents tout au long de la trame, cependant, au second degré, on découvre une critique des vices des Américains, dans un faux monde, où les défauts sont amplifiés par rapport à la réalité. Les auteurs étasuniens sont très patriotiques, le principe de l’histoire sort vraiment du lot, sans doutes ce qui m’a conquis, malgré d’innombrables défauts.
J’enchaine avec le déroulement de l’histoire. Il faut préciser que le roman est découpé en trois parties (Introduction, l’entrainement de l’héroïne, Katniss, et les Hunger Games).
Il faut s’accrocher pour la première partie qui est passablement ennuyante, on découvre le passé et le présent de Katniss, sa vie de famille, dans le pauvre district 12 (ses parties de chasses illégales avec son ami d’enfance, Gale, la tension qui règne entre l’héroïne et sa mère, la mort de son père...) Personnellement, je trouve que cette partie est incomplète (on ne sait par exemple pas pourquoi le pays s’est séparé en 13 districts, alors qu’il aurait été intéressant de le savoir) et j’ai dû m’accrocher pour ne pas brûler le roman, et passer à autre chose. Une introduction ratée qui pèse lourd sur le jugement. Je juge à la va vite, car j’admets avoir versé une larme lors de la dévotion fraternelle dont Katniss fait part afin d’éviter à sa jeune sœur, une mort certaine.
Le deuxième partie, quand à elle est largement mieux, quoique trop lente à mon goût. Katniss apprend l’horreur des jeux, ainsi que toute l’hypocrisie, les manipulations ambiantes. Elle s’entraîne aux armes, aux techniques de survies… Il y a de l’amour et de l’humour (pas d’amalgame hein !), ce qui rattrape un tant soit peu la partie précédente.
Pour finir, les Hunger Games. Je ne sais pas quel mot choisir… je pense que WAHOU serait bien choisi. Impossible de fermer le livre, adictif, rapide mais pas trop, encore plus de romance. Du sang, des combats, de la fourberie. Tout ce qu’on attend d’un tel roman. Impossible de me détacher du bouquin avant d’avoir lu la dernière page.
Je vais maintenant passer à la profondeur « d’âme » des personnages.
Qu’est-ce que la profondeur d’âme ? C’est le caractère réaliste ou non du protagoniste.
Mon avis est encore une fois très mitigé. Autant que l’auteure a sue plutôt bien travailler certains personnages (je ne citerai que Katniss et Gale), autant qu’on s’aperçoit vite que d’autres sont réellement délestés, effacés, et trop peu réels (cette fois-ci, je parle de Peeta, Haymitch, Cinna… et j’en passe !). Je vais surtout développer le caractère de l’héroïne.
Par quoi commencer ? Ah oui, cette fille à une chance du tonnerre ! Franchement, si elle avait jouée au loto, aujourd’hui elle serait multimillionnaire ! A chaque problème, elle trouve une solution, dans la minute qui vient. Elle est terrée au sommet d’un arbre alors que des ennemis l’attendent en bas pour la tuer ? Bam un nid de super abeilles tueuses de la mort qui tue envoyé en pleine face des autres concurrents. Elle est mortellement blessée ? Paf la super crème, ni vu, ni connu. Enfin bref, je n’ai pas pu supporter cette facette là.
J’ai lancé plusieurs fois le livre contre un mur, exaspéré par la naïveté… troublante de Katniss, pendant la lecture, j’avais qu’une envie, lui mettre une gifle, pour qu’elle se réveille.
Certes, il est facile de parler des défauts…
L’héroïne reste attachante malgré tout, ce qui permet de passer un bon moment de lecture.
Haymitch est trop superficiel, et à chaque fois qu’on le voit, c’est toujours dans le même contexte, pour dire la même chose.
Peeta mérite d’être tué, plus idiot que ça tu meures, et insipide pour couronner le tout…
Je m’arrête là, avant d’être censuré.
Le mot de la fin : Ce roman présente néanmoins quelques avantages. Tout d’abord, l’écriture au point de vue omniscient, et au présent de l’indicatif, très rare ces derniers temps. Une lecture loin d’être compliquée, pour passer un bon moment.
NOTE : 12,5/20