Et là, sur le mont infini se tient un ange
Un séraphin que ce qu'il voit démange
Son regard se pose sur les collines ces terres
Et ses six ailes frémissent de colère.
Sa tristesse est celle de celui
Qui scrute les yeux de celle qu'il marie.
Autrefois l'ange fut un Humain
Qui haïssait la vie
Qui le menait comme un chien
Au point d'y mettre un terme,
Après avoir rédigé ses écrits
Sur cette vie bien terne.
Ces lettres furent lues par les mortels,
Et ils y virent un signe des cieux.
Qui leur avait envoyé un messager d'un dieu
Pour leur montrer l'irréel.
Le suicidé devint un prophète
Pour ses contemporains
Un peu bêtes,
Pas Malins.
Un livre devint leur guide
Et appuya toutes leur décisions
Leurs pensées devinrent vides
Et arriva une aveugle religion
Plus haut, au dessus des nuages,
Le mort fut jugé tel un sage,
Et devint un ange,
Un être porté par des louanges.
À cause de sa vie passée,
Il cracha sur les Hommes,
Se mit à les renier,
Pour leur crimes énormes.
Mais avec le temps
Arrive un sentiment,
L'ange fut prit de nostalgie
Envers tout ce qu'il avait haï.
Alors, se remémorant les plaisirs de la vie,
L'ange regratta son immortalité
Et repensa au bonheur de pouvoir mourir
Dans la chaleur et non la gelée.
Et le Séraphin se souvint.
Et pleura sur les siens.