Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
13 août 2013 2 13 /08 /août /2013 23:03

http://www.watz-up.fr/critique-insaisissables-7191/

Bonne lecture et bon ciné !

Partager cet article
Repost0
24 juillet 2013 3 24 /07 /juillet /2013 21:19

Critique : Wolverine : le combat de l'immortel de James Mangold

 

 

Wolverine revient pour de nouvelles péripéties qui rattrapent assez bien le fiasco de son premier spin-off. Inégal mais pas trop désagréable.

 

 

La franchise X-Men est certainement l'une des plus riches de la planète Marvel. Avec sa multitude de mutants torturés par leurs pouvoirs, il était logique que la Fox (détentrice des droits) décide de faire des spin-off (c'est-à-dire des films centrés sur un personnage) à partir de cet univers. Le seul pour l'instant à avoir connu cette faveur est Wolverine. Muni de ses griffes en adamantium (suite à une expérience scientifique qui a transformé tout son squelette en métal indestructible), ce dernier révèle sous son air renfrogné avoir traverser les âges grâce à son pouvoir de guérison. Malgré la complexité du bonhomme aux cure-dents géants, le cinéma ne l'a pour l'instant pas vraiment gâté puisque son premier long-métrage à lui tout seul n'est autre que le navet X-Men Origins : Wolverine. Autant dire qu'à l'annonce de ses nouvelles aventures, on n'attendait plus grand-chose de notre mutant...

 

 

S'il faut bien reconnaître une qualité principale à Wolverine : le combat de l'immortel, c'est que son réalisateur James Mangold tente par tous les moyens de faire oublier le précédent volet. L'histoire se déroule après l'affrontement final de X-Men 3, et Logan ne se remet pas de la mort de Jean Grey, dont il fait de nombreux cauchemars. Quitte à trop intellectualiser à la sauce blockbuster les traumatismes de notre mutant adoré, la réflexion sur sa condition d'immortel est ici à des années lumières de X-Men Origins, qui se présentait plus comme un doigt d'honneur aux comics book. Ici, James Mangold a eu la bonne idée de s'inspirer d'une certaine bande-dessinée déroulant les péripéties de notre héros au Japon. Bien sûr, le film n'évite pas certains clichés sur les traditions du pays (la nourriture, les samouraïs, tout y passe !), mais ose dépeindre son action ailleurs que dans les habituels États-Unis. D'autant plus qu'il ne s'agit pas que d'une simple prouesse stérile pour un blockbuster estival. Mangold magnifie les formes géométriques et les couleurs épurées des bâtiments japonais pour y amener une sensation de calme, en totale contradiction avec Logan lorsqu'il est dans le champ. Malgré la solitude de son mutant, le cinéaste parvient à glisser son message sur la tolérance, sujet primordial dans la saga X-Men. Chapeau !

 

 

Cependant, Wolverine : le combat de l'immortel reste un pur produit de studio. Avec un budget assez limité pour un divertissement de cet acabit (100 millions de dollars), le film n'arrive pas forcément à aller là où il veut. Le rythme est plutôt lent et les scènes d'action se distillent comme elles peuvent. Alors que le personnage de Logan pouvait promettre des combats dantesques, le long-métrage se limite à deux trois duels contre des samouraïs convaincants et une séquence sur un train vraiment impressionnante (oui, oui ! J'ai bien dit « sur » un train). La mise en scène a le mérite d'être lisible et soignée, mais n'est en aucun cas magnifiée par la 3D (vraiment dispensable). Le reste se perd au milieu des dialogues parfois pertinents (la comparaison entre Wolverine et le « ronin », le samouraï sans maître) mais qui manquent souvent d'originalité. De plus, à cause de son histoire de complot à double facettes, le film met du temps avant de dévoiler son grand méchant, par ailleurs pas assez imposant. Malgré ses bonnes idées, ce combat de l'immortel déçoit au fur et à mesure par son classicisme, qui ne convient définitivement pas à Wolverine.

 

 

Au final, Wolverine : le combat de l'immortel réussit l'exploit de nous faire presque oublier l'étron qu'était son frère aîné. A la réflexion, il est plutôt amusant de constater que le long-métrage subit la même crise identitaire que son héros. Alors que les deux premiers volets de la saga X-Men avaient décrit le passé de notre immortel (tout en gardant intelligemment certaines zones d'ombre), était-il vraiment nécessaire de décliner le mutant aux griffes sur des spin-off ? Quel rôle tient en définitive cet épisode ? Celui de servir de grosse pub à X-Men Days of Future Past grâce à son incroyable scène post-générique ? Probablement plus. Sans être un chef-d'œuvre, le film sauve les meubles comme il peut, redonnant un peu de dignité à ce bon vieux Logan, toujours interprété par un Hugh Jackman en grande forme. Ce dernier retrouve sa férocité à travers la violence plus présente que dans les autres long-métrages. Néanmoins, à force d'être tirailler entre adaptation fidèle d'un quasi anti-héros sanguinaire et blockbuster estival, Wolverine : le combat de l'immortel pose sa véritable question : est-ce que tous les super-héros peuvent être traités par la moulinette d'Hollywood ?

 

 

2013

États-Unis (2h06)

Avec Hugh Jackman, Tao Okamoto, Rila Fukushima, Hiroyuki Sanada...

Scénario : Scott Frank, Mark Bombank. D'après l'œuvre de Frank Miller et Chris Claremont.

Distributeur : Twentieth Century Fox France

 

Note : 13/20

Partager cet article
Repost0
18 juillet 2013 4 18 /07 /juillet /2013 17:52

Bonjour chers internautes,

Suite à une opportunité très intéressante, je suis désormais rédacteur sur le site http://www.watz-up.fr/ Certaines de mes critiques seront donc écrites pour cette adresse. Le problème, c'est qu'il m'est impossible de les diffuser aussi sur La place des Palabres. Je me contenterai donc de mettre un lien vers chaque nouvel article sur Watzup. Je commence ainsi avec celles du Quatuor et de Pacific Rim.

Enjoy et à la prochaine

Le Malfaquy

 

http://www.watz-up.fr/critique-le-quatuor-6442/

http://www.watz-up.fr/critique-pacific-rim-6506/

Partager cet article
Repost0
12 juillet 2013 5 12 /07 /juillet /2013 15:31

Nous tenons à fêter avec vous le 150ème article posté sur le blog ! Merci beaucoup de lire nos articles (surtout les critiques du Malfaquy, on lui doit beaucoup).

Nous espérons que le blog vous plait. N'hésitez pas à nous laissez vos commentaires : on est toujours preneurs ! Et surtout on compte sur vous pour partager le blog, parce que sans vous, nous ne serions rien !

N'oubliez pas que nous sommes aussi sur Facebook et Twitter, toujours sous le nom de "La Place Des Palabres".

Voila voila !

Partager cet article
Repost0
9 juillet 2013 2 09 /07 /juillet /2013 22:56

Critique : Monstres Academy de Dan Scanlon

 

 

Retour réussi pour Bob et Sully ! S'il n'arrive pas à faire oublier Monstres & Cie, Dan Scanlon signe un Pixar touchant, intelligent et magistral dans sa dernière partie.

 

 

Qu'on se le dise, Monstres & Cie était un grand moment de cinéma. Avec sa technique bluffante au service d'un scénario inventif, le studio Pixar nous avait certainement offert l'un des films les plus touchants et réussis sur la façon de traiter l'enfance. Si le rachat du studio par Disney s'est peu fait ressentir pendant de nombreuses années, permettant à la firme de John Lasseter d'enchaîner les succès artistiques et de garder une longueur d'avance sur ses concurrents, l'odeur de l'argent est revenu à la truffe de Mickey et des producteurs. Certes, la seule réelle saga de Pixar est une réussite à tous les niveaux (Toy Story bien sûr), mais faut-il réellement démontrer que Cars 2 (qui demeure à l'heure actuelle le seul échec créatif du studio) était une suite dont l'unique but était de vendre plus de produits dérivés aux petits fans de véhicules parlants ? Ainsi, on pouvait douter de la qualité du retour de Bob Razowski et de Jack Sullivan dans les salle obscures, bien décidés à nous apprendre comment faire peur...

 

 

Optant pour le prequel plutôt que pour la suite, Monstres Academy réjouit pourtant dès ses premières minutes dans sa manière de rendre hommage au premier volet tout en décrivant avec plus de détails la ville de Monstropolis. Dan Scanlon (qui jusque là n'a réalisé qu'un court-métrage à partir de Cars) voit grand, très grand. Comme toujours chez Pixar, les images de synthèse font des merveilles, de plus en plus réalistes au fil des films. Les textures, les couleurs, les animations, tout est fait pour nous plonger dans l'univers de nos monstres favoris (bien qu'on aurait aimé la 3D un peu plus présente). On est alors aussi émerveillé que Bob quand ce dernier découvre son université, dans laquelle il va apprendre à devenir une « terreur d'élite ». Le vaste bestiaire est surtout prétexte à une belle leçon de tolérance (dans l'ensemble plutôt subtile pour un film estampillé Disney), mais offre également son lot de surprises et de gags. Si la doyenne de l'établissement, matriarche effrayante mi-dragon mi-mille-pattes sera la première à marquer les esprits, l'extravagante bande de losers de l'équipe des Oozma Kappa ne manquera pas de vous soutirer quelques rires.

 

 

Néanmoins, Dan Scanlon est sans doute conscient qu'il n'est pas capable de dépasser la maestria du premier film, dont l'ombre plane forcément sur ce Monstres Academy. Après une première partie exposant bien l'univers et basant la rencontre entre Bob et Sully sur un conflit, on s'inquiète un tant soi peu pour le scénario qui contraint les personnages à se lancer dans une suite d'épreuves pour conserver leur place dans le fameux département terreur. Le réalisateur parvient certes à garder une certaine tension chez le spectateur, mais il est facile de deviner les événements. Ce manque d'originalité nous ferait presque douter du bien-fondé de ce prequel, jusqu'à que Dan Scanlon décide de nous surprendre, nous envoyant à l'image de Sully son plus beau rugissement créatif. Grâce à un twist intelligemment amené, nos deux comparses se retrouvent dans une troisième partie surprenante et magistrale. Volontairement plus sombre, elle s'inspire du meilleur du cinéma d'horreur (elle se passe dans un camp de vacances isolé, façon Vendredi 13) avant que le studio Pixar ne nous délivre sa propre leçon. Présenté comme un énorme doigt d'honneur aux films récents ne reposant que sur le principe des jumpscares (ces éléments arrivant brusquement à l'écran), l'alliance finale entre Bob et Sully fait penser à ces réalisateurs qui arrivaient à créer la peur avec deux bouts de ficelle (Sam Raimi entre autres), nous montrant ainsi l'envers du décor, les artifices menant à une tension palpable avant l'arrivée du monstre.

 

 

Au final, Monstres Academy réussit son pari en livrant un prequel digne de son prédécesseur (bien qu'un peu moins bon). S'il perd en originalité, il parvient à se construire une identité propre, comme si Dan Scanlon cherchait à tout prix à s'éloigner de la logique marketing des franchises. La carte du fan-service n'est pas trop accentuée (il n'est aucunement fait référence à la petite Bouh de Monstres & Cie !) et malgré la connaissance de l'avenir de Bob et Sully, la fin ne se révèle pas si attendue et se paye même le luxe de ne pas être totalement joyeuse. Après Toy Story 3 et Rebelle qui traitaient de l'adolescence avec une grande justesse, Monstres Academy conclut la mue de Pixar qui passe à l'âge adulte. Les créateurs semblent trouver écho dans la sortie de leurs personnages de l'université : ils se rendent compte de leurs responsabilités, qui les effraient bien plus que les monstres qu'ils ont inventé. Cette maturité venant du studio qui a toujours refusé de grandir marquera sans doute les fans de la première heure, et se révèle être l'une des grandes qualités de Monstres Academy. L'utilisation quelque peu abusive des codes du teenage movie se justifie ainsi par cette quête d'identité des protagonistes, agrémentés de sous-textes plus adultes (comme dans le premier volet, quelques sous-entendus laissent planer la possibilité d'une relation homosexuelle entre Bob et Sullivan !). Donc rassurez-vous, ce nouveau crû Pixar est certainement le meilleur film familial de l'été, et les grands trouveront autant leur compte que les petits face à ces personnages toujours aussi attachants et à ce divertissement de premier choix. On espère juste ne pas voir Pixar grandir trop vite !

 

 

2013

États-Unis (1h44)

Avec les voix (en VO) de Billy Cristal, John Goodman, Helen Mirren, Steve Buscemi...

Scénario : Robert L. Baird, Daniel Gerson, Dan Scanlon

Distributeur : The Walt Disney Company France

 

Note : 16/20

Partager cet article
Repost0
4 juillet 2013 4 04 /07 /juillet /2013 22:46

Critique : World War Z de Marc Forster

 

 

Brad Pitt tente de sauver le monde des zombies... et au passage le film de Marc Forster ! Haletant, parfois bluffant, mais trop lisse et inégal.

 

 

Avec une production catastrophique, un budget s'élevant à 190 millions de dollars et une fin remaniée à la dernière minute par les studios, le buzz négatif autour de World War Z n'annonçait rien de bon. Adapté du best-seller de Max Brooks (maître du genre qui a aussi écrit le Guide de survie en territoire zombie), le film dépeint l'histoire de Gerry Lane (Brad Pitt), ancien observateur de l'ONU qui assiste à une attaque de morts-vivants alors qu'il conduit ses enfants à l'école. Sauvé de peu par son ancien patron, il va devoir contre son gré reprendre du service pour comprendre l'origine de la pandémie (qui se répand à l'échelle mondiale) et tenter de la stopper...

 

 

Les premiers à pester contre World War Z seront certainement les aficionados du roman, avec lequel il ne partage que quelques détails et le titre ! Alors que l'œuvre d'origine se présentait comme un faux rapport contenant des témoignages de nombreuses personnes, le film choisit de ne se concentrer que sur un seul protagoniste, dans une intrigue constituée en trois actes. S'il perd ainsi de son originalité et de sa méthode plus sincère et flippante de dépeindre une possible guerre contre les zombies, le long-métrage tente de conserver sa description géopolitique, élément central du bouquin de Max Brooks. Marc Forster n'y arrive pas totalement (en partie à cause de la concentration sur le personnage de Brad Pitt), mais a au moins le mérite de ne pas refléter que la destruction des États-Unis (chose pourtant habituelle dans les films du genre) en permettant à Gerry Lane de mener son enquête aux quatre coins du monde, de la Corée du Sud à Dublin, comme ses bons vieux James Bond ou Indiana Jones.

 

Cependant, et malgré son calibrage de blockbuster estival, World War Z parvient à étonner par moments, notamment par son profond sérieux. Loin de la série B ou de l'hommage aux maîtres du genre comme George A. Romero (de toute façon, ici, les zombies courent, élément hérétique selon certains puristes), le film fait preuve d'un réalisme saisissant, qui rend la menace bien réelle. On comprend alors que le plus grand atout du long-métrage est Brad Pitt. Acteur mais aussi producteur, il délivre une interprétation tout en finesse de citoyen lambda qui s'inquiète pour sa famille. Peu habitué aux grosses machines, la star contraste avec les habitudes des studios pour un projet de cet ampleur. Son seul pouvoir réside dans sa capacité à observer la pandémie et ainsi à réagir en conséquence (remarquez qu'il conserve tout de même un brushing impeccable pendant toute la durée du film !). Lors d'une séquence impressionnante dans un avion, une brèche se créé, envoyant les morts-vivants mais aussi les humains sains dans les airs. Il est amusant de comparer cette scène d'action avec Iron Man 3, qui en contenait une où les passagers d'Air Force One se retrouvaient dans la même situation. Sauf qu'ici, l'Homme d'acier les sauvait...

 

 

World War Z repose ainsi sur cet équilibre entre cinéma réaliste (à la limite de l'intimiste quand il montre Gerry Lane et sa famille) et cinéma spectaculaire. Heureusement, les séquences d'action ne semblent jamais forcées et s'intègrent correctement dans le récit. La débauche de moyens trouve son intérêt dans la mise en scène de Marc Forster, particulièrement lors de ses plans aériens montrant des milliers d'infectés à l'écran. C'est par la masse que ses zombies impressionnent. Ils déferlent dans les rues à la manière d'une vague et escaladent les murs protégeant Jérusalem comme des fourmis (il s'agit du meilleur passage du film). L'immensité du danger s'accentue quelque peu par la 3D qui arrive à suffisamment approfondir les décors (sans être non plus sensationnelle). Néanmoins, on ne pourra que reprocher à Marc Forster de souligner la tension et la panique générale par une caméra à l'épaule et un montage souvent épileptique, qui en viennent jusqu'à rendre l'action parfois illisible.

 

 

C'est alors que l'on se rend compte du principal défaut de World War Z : son genre. Entrant dans la catégorie du blockbuster estival et flirtant plus avec le cinéma catastrophe que le cinéma d'horreur, le film a obligé les producteurs à tout faire pour qu'il obtienne un PG-13 (déconseillé aux moins de 13 ans) de la part de la Motion Picture Association of America, assurant ainsi plus d'entrées. Le cliché des méchantes boîtes de production semble ici se confirmer tant ils semblent brider les possibilités de Marc Forster. On imagine bien la réunion avant le tournage : « Vous voulez montrez Brad Pitt tuer un zombie ? Très bien, alors vous faites trembler la caméra et il l'achève hors-champ. » Cette création d'une distanciation avec la menace la rend moins crédible, et cette absence de violence dénaturalise le film de morts-vivants, qui l'emploie habituellement afin de contraster l'humain et l'inhumain. D'autant plus que les scénaristes ne se gênent pas pour utiliser dans la dernière partie du film des clichés du genre, faisant deviner certains évènements à l'avance. En plus de rendre Brad Pitt trop badass sur la fin (avec des ralentis sur sa coupe au carré, etc.), cette dernière se révèle bâclée, laissant surtout place à une possible suite. Si les zombies servent majoritairement à critiquer un élément de la société moderne, World War Z dénonce par ses erreurs le système hollywoodien, qui l'a sans doute empêché d'être l'excellent long-métrage que l'on espérait. Il n'est certes pas la catastrophe annoncée et demeure un divertissement haletant et sympathique (mention spéciale tout de même à Brad Pitt), mais déçoit par rapport aux opportunités que lui offrait le matériau de base.

 

 

2013

États-Unis (1h56)

Avec Brad Pitt, Mireille Enos, Fana Mokoena, Daniella Kertesz...

Scénario : Matthew Michael Carnahan, J. Michael Straczynski, Drew Goddard, Damon Lindelof, Max Brooks. D'après l'œuvre de Max Brooks.

Distributeur : Paramount Pictures France

 

Note : 12/20

Partager cet article
Repost0
4 juillet 2013 4 04 /07 /juillet /2013 16:11

Critique : Moi, moche et méchant 2 de Chris Renaud et Pierre Coffin

 

Une suite satisfaisante et familiale, avec les Minions sur le devant de la scène. On craque !

 

 

Après le succès du premier Moi, moche et méchant, il était logique que le jeune studio Illumination (qui devient au fil des années une nouvelle valeur sûre dans le domaine de l'animation) sorte une suite. Reposant sur l'idée de suivre un super-méchant qui va se remettre en question et devenir un super-gentil, on pouvait ainsi se demander comment Moi, moche et méchant 2 allait pouvoir se renouveler tout en gardant certains des thèmes du précédent volet. Il faut avouer que leur trouvaille est assez ingénieuse : suite à la disparition d'un produit expérimental dangereux, Gru se voit appelé par une société ultra-secrète qui combat le crime à l'échelle planétaire. Par sa connaissance du métier, il est mené à enquêter...

 

 

Parodie assumé d'un James Bond (avec tous les gadgets et les clichés qui vont avec), Moi, moche et méchant 2 convainc véritablement dans sa première partie, inventive et très drôle, qui parvient à reprendre les bases du premier épisode tout en se réinventant. Le film alterne avec un rythme soutenu les gags régressifs pour les plus petits et les vannes plus adultes (avec en prime quelques références cinématographiques bienvenues). L'amusement des créateurs se ressent autant que leur ambition. Techniquement, le long-métrage n'a rien à envier à un Dreamworks ou un Pixar. Les textures et l'éclairage magnifient les cadres colorés. De plus, l'animation fluide des personnages s'accorde parfaitement avec la 3D qui en vient à même ressortir le nez crochu de notre héros malgré lui.

 

 

Mais Moi, moche et méchant 2 n'oublie pas de nous sortir sa meilleure carte : les Minions. Étant au cinéma ce que les Lapins Crétins sont au jeu vidéo, ces petites créatures jaunes à salopette créées par Gru sont le principal ressort comique du film. Conscients du buzz qu'ils ont engendré, les réalisateurs ont accentué leur présence à l'écran, les montrant sans cesse en train de se déguiser ou d'agir en personnage de cartoon dans leur langage yaourt. On s'en réjouit (d'autant plus qu'ils offrent les meilleurs gags du film) même quand ils deviennent l'enjeu central de l'intrigue. Mais c'est alors qu'on se rend compte que cette suite a tout de même perdu de la fantaisie du premier volet. En pastiche amusant du film d'espionnage, Moi, moche et méchant 2 finit par trop se rapprocher du genre, et donne une deuxième partie un peu prévisible, qui se doit d'assurer le spectacle. On a presque envie de dire : « Tant mieux qu'ils abusent des Minions, c'est pour ça qu'on va voir le film ». Il n'empêche qu'il s'agit d'une manière assez putassière de maintenir l'attention du spectateur, qui révèle surtout un manque d'originalité et une assurance marketing (les réalisateurs en viennent à nous annoncer dans le générique la venue d'un spin-off consacré aux bestioles jaunes).

 

 

On pourrait de ce fait s'inquiéter encore plus lorsque Moi, moche et méchant 2 tente de respecter les codes pénibles du cinéma d'animation hollywoodien. Après avoir créé une famille en adoptant trois orphelines dans le précédent film, Gru se retrouve confronté à l'éducation monoparentale avant que ses filles ne tentent désespérément de le caser. Heureusement, le studio Illumination traite cette aspect du long-métrage avec une finesse inespérée. Alors que la jeune Margot entre dans l'adolescence et tombe amoureuse, Gru se retrouve dans la même situation face à sa coéquipière Lucy. Sans forcément perdre de son immaturité, il cherche à passer à l'âge adulte qui l'effraie bien plus que l'ennemi qu'il a à combattre. Il ne semble pas prêt au changement (il a peur de voir ses filles grandir) et les réalisateurs reviennent à son passé de méchant en l'expliquant par un traumatisme d'enfance envers les femmes (qui n'est pas sans rappelé le meilleur de Tim Burton ou la façon dont on raconte l'histoire des super-héros depuis quelques années). Au final, Moi, moche et méchant 2 est une bonne surprise qui aurait mérité un peu plus d'originalité pour totalement satisfaire, mais demeure un divertissement de qualité pour toute la famille en cette période estivale. Et puis, vous allez définitivement vouloir un Minion chez vous !

 

 

2013

États-Unis (1h38)

Avec les voix de (en VO) : Steve Carell, Kristen Wiig, Russell Brand, Benjamin Bratt...

Scénario : Cinco Paul, Ken Daurio.

Distributeur : Universal Pictures International France

 

Note : 15/20

Partager cet article
Repost0
3 juillet 2013 3 03 /07 /juillet /2013 20:32

Critique : Room 237 de Rodney Ascher

 

 

Un documentaire passionnant sur les interprétations autour du Shining de Stanley Kubrick... Mais avant tout un film touchant sur l'amour du cinéma.

 

 

Si Shining est aujourd'hui sorti il y a plus de trente ans, il demeure un monument du cinéma d'épouvante (et du cinéma plus en général) principalement par sa capacité à effrayer et à rendre mal à l'aise par l'incompréhension. Depuis l'air d'Internet offrant un partage beaucoup plus rapide de l'information, de nombreuses hypothèses et interprétations du film de Stanley Kubrick ont été publiées, quitte à pousser les producteurs à penser à un possible prequel (soyons d'accord, ce serait une hérésie). Rodney Ascher a eu ainsi la bonne idée de réaliser un documentaire où il laisse la parole à des fans hardcore de Shining qui exposent leurs découvertes sur le long-métrage, preuves à l'appui. Débutant sur l'expérience du premier visionnage à la sortie du film racontée par cette poignée d'inconditionnels, Room 237 n'est heureusement pas qu'un simple hommage au génie de Stanley Kubrick.

 

 

Shining serait-il une métaphore du massacre des Indiens ? De l'Holocauste ? De l'alunissage d'Apollo 11 en 1968 ?! Telles sont les questions que posent Room 237, auxquelles il tente de répondre à grands renforts de détails dans les cadres et dans les dialogues. Si certaines des hypothèses se révèlent assez extravagantes (au point d'en devenir drôles), la majorité se tiennent, le réalisateur apportant les informations de manière construite, comme dans un bon exposé. Étant donné que le cinéma d'épouvante (et Shining en particulier) repose principalement sur la notion de « l'inconnu effrayant » (c'est ce que nous ne connaissons pas qui nous fait peur), on pourra s'exaspérer à certains moments des constantes surexplications qui dénaturalisent quelque peu le film. Cependant, on peut également y voir le succès de Stanley Kubrick. Les interviewés finissent par tous admettre que Shining est un long-métrage sur le passé de l'humanité. Peu importe qu'il s'agisse des Amérindiens ou des Juifs pendant la Seconde Guerre mondiale, ces victimes de l'Histoire veulent juste remonter à la surface (comme le métaphorise le sang dans l'ascenseur). Alors que l'on a tenté pendant longtemps de cacher ces horreurs, Kubrick cherche selon ses fans à dévoiler l'inconnu, qui définitivement questionne et effraie.

 

 

Tenant Room 237 pendant une heure quarante, Rodney Ascher réussit l'exploit de ne jamais tomber dans le ridicule. S'il montre une certaine naïveté et un grand enthousiasme dans les propos des interviewés, il ne les présente jamais comme de simples fous qui ont vu Shining une cinquantaine de fois ! D'autant plus qu'à travers les diverses interprétations plus ou moins plausibles, ils révèlent des éléments indéniables. Aidés par des plans qu'ils ont dessiné, ces fanatiques démontrent que la construction du fameux hôtel Overlook est impossible (une fenêtre donnant sur l'extérieur est installé à un endroit où devrait se trouver un mur, etc.) ou encore certaines fausses erreurs de scripte qui confèrent à l'incompréhension que procure le long-métrage. Au final, Room 237 dévoile les méthodes de Stanley Kubrick pour nous faire peur au sein de l'un des lieux les plus troublants de l'histoire du cinéma. Avant de traiter de Shining, il traite principalement de la passion du septième art, tout en restant touchant. De ce fait, Shining ne serait-il pas lui-même, un film sur le cinéma ?

 

2013

États-Unis (1h42)

Distributeur : Wild Bunch Distribution

 

Note : 16/20

Partager cet article
Repost0
27 juin 2013 4 27 /06 /juin /2013 23:33

Critique : Struck de Brian Dannelly

 

 

La vedette de la série Glee livre un premier scénario imparfait mais bien plus intelligent et grave que les autres comédies du genre... et s'offre au passage un personnage sarcastique et attachant.

 

 

Alors qu'il sort du lycée, Carson Phillips meurt soudainement foudroyé. La voix-off du personnage prend alors place pour nous conter à travers un flash-back les évènements précédant le décès. Éculé, ce code narratif commence mal Struck, que l'on imagine alors comme un ramassis de clichés de par son sujet. En effet, la comédie en milieu scolaire est presque devenue au fil des années un sous-genre à part entière, avec ses codes et ses manières. Du niais jusqu'à l'os High School Musical à la sympathique série Glee, les États-Unis (principaux créateurs de ce genre de métrages) nous ont habituées à cette façon de filmer comme en huis clos des élèves en quête d'identité au milieu des autres, souvent isolés ou marginaux. Mais à force d'accumuler les stéréotypes (le gothique est pessimiste, l'intello est une mauviette avec des lunettes, le sportif est un abruti, etc.) et de traiter avec beaucoup de maladresse le comportement adolescent, ces productions sont devenues rapidement redondantes et exaspérantes. Autant dire que l'on attendait pas grand-chose de Struck, qui cependant parvient à se démarquer...

 

Si notre héros est interprété par Chris Colfer (tout droit sorti justement de la série Glee), ce dernier en est également le scénariste. Loin d'un simple film à la gloire de son créateur, Struck se distingue par une certaine justesse. Carson rêve de devenir un grand journaliste. Néanmoins, il ne voit que pour l'instant sa famille se déchirer, sa mère tomber en dépression et sa grand-mère de plus en plus atteinte par la maladie d'Alzheimer. Autant de raisons qui lui donnent envie de partir loin de son bled qu'est Clover, en plus de vouloir entrer dans une prestigieuse université de l'état. Les tourments de ce personnage sont certes traités par moments avec une certaine lourdeur et un pathos maladroit (sans parler des diverses répliques moralisatrices à deux balles qui vont avec), mais ils ne tiennent qu'au rang de prétexte. Ce que cherche véritablement à montrer Colfer et ce qu'a compris le cinéaste Brian Dannely, c'est le renoncement. Au milieu des autres lycéens, Carson est le seul à être suffisamment motivé pour quitter cette ville qui ne lui offre aucun espoir. La jeunesse américaine est prisonnière de sa société prônant l'individualisme et handicapant la majorité (ici par le lieu de vie). Loin des ados édulcorés qui propagandent le rêve américain, les protagonistes de Struck sont lucides, se préparant à un futur insipide à l'image de la mère de Carson ou encore de la pharmacienne de cette dernière.

 

 

Cette gravité dans le ton rend le film fascinant dans la mesure où il entre dans la continuité des derniers longs-métrages sur de jeunes étasuniens et plus particulièrement sur leur envie de liberté (Spring Breakers et The Bling Ring notamment). Struck devient alors une sorte de mode d'emploi, un mode d'emploi léger puisque s'y greffe un humour sarcastique et ironique, renforcé dès la première minute par la mort du héros. Pour rentrer dans sa grande école, Carson décide de lancer un magazine littéraire et force les élèves à écrire dedans en les faisant chanter. La caméra de Brian Dannelly scrute alors les personnages, à la manière de Malerie (Rebel Wilson), la seule amie de Carson qui passe son temps à filmer avec son caméscope numérique. A ses côtés, Chris Colfer confirme définitivement qu'il est un acteur à suivre en livrant une sorte de Dr. House version teenager qui le rend drôle et touchant. Ce coup d'essai en tant que scénariste s'avère également prometteur malgré les maladresses qu'on serait tenté de pardonner à un premier film. Malheureusement, Struck repose ainsi trop sur ses épaules. Pas assez ambitieux, le long-métrage ne tente jamais de bousculer par sa critique de la société actuelle, jouant pourtant si bien avec les clichés qu'il n'a pas l'audace de totalement briser. Le film est au final intelligent et sympa, mais trop insignifiant pour véritablement marquer, comme si Chris Colfer et Brian Dannelly étaient conscients du peu de chance de succès de leur œuvre. Ils sont en définitive les meilleurs représentants de cette Amérique désillusionnée et se reflètent dans les personnage qu'ils ont créés : ils sont lucides.

 

 

2013

États-Unis (1h20)

Avec Chris Colfer, Rebel Wilson, Allison Janney, Christina Hendricks...

Scénario : Chris Colfer

Distributeur : Eurozoom

 

Note : 13/20

 

 

Partager cet article
Repost0
26 juin 2013 3 26 /06 /juin /2013 20:34

J'écris, j'écris sans jamais m’arrêter...

Car si un jour je venais à m'arrêter c'est que je serai parti... Où ? Telle est la question. Partir mais pourquoi, je suis jeune c'est vrai, mais j'ai du mal. Du mal à vivre parmi ces gens qui n'ont pas de problèmes. C'est vrai que j'ai de la chance, je vis dans un pays urbain, j'ai une famille, de quoi me nourrir, vivre, je peux étudier, sortir etc. Mais je ne suis pas a ma place dans ce corps, il me déplaît. Mon âme est ailleurs, je le sens. Je sens qu'elle veut autre chose, qu'elle a un potentiel qu'elle ne peut dévoiler ici. Elle veut s'évader, et moi je veux partir avec elle. Elle m’emmènerait loin, derrière l'horizon, par-dessus les collines, au plus profond de la mer, plus que haut le ciel, loin dans l'espace, plus loin que les étoiles, voir d'autres planètes, d'autres terres inexploitées dépourvues de magie. On pourrait croire à un monde enfantin, magique, féerique. Mais loin de là, ce sera autre chose que personne ne peut voir. Ce sera quelque chose à imaginer. A exploiter via ses pensées. Cet univers est si proche que même certains ne le voient pas. Il ne suffit pas d'ouvrir ses yeux pour le voir, mais son cœur. Un cœur n'est qu'un simple organe qui bat, c'est autre chose. Il ne vous permet pas seulement de vivre. Lui aussi, peut penser. Car sans lui, tu n'aimerais personne. Alors j'écris ce que mon cœur me dit. Il me dit de partir. Alors j'écris. Partir. Partir... partir...

Partager cet article
Repost0

Présentation

  • : placedespalabres
  • : Un groupe d'amis décide de créer un blog afin de partager leur passion commune, l'art! Cela passe par le cinéma (Malfaquy), la poésie (Rekka), la philosophie (Lili et Mouton) et le dessin (Rekka). Et surtout cette envie de partager!
  • Contact

Recherche

Archives

Articles Récents

  • Blizzard.
    Pourquoi un début ? Pourquoi une fin ? Parce qu’un début ne reviendrait qu’à un nouveau renouvellement. Un nouveau commencement. Pourquoi il faut toujours qu’il y est une fin ? Qu’un n’ai plus confiance et fasse souffrir l’autre. Pourquoi ? Il faudrait...
  • La fin.
    Je m'accroche. Je m'accroche certainement à du vide. Sûrement à ce trou noir que l'on appelle néant. Je ne peux m'empêcher à m'accrocher, à continuer. Si ce n'est "de m'accrocher". Saloperie de grammaire à deux balles. Je sais pourtant, qu'au bout il...
  • Ressentir.
    Autant m'abattre. Je ne comprend pas. Suis-je encore là ? J'ai l'air. Ça a foiré. On ne m'a donc pas abattue. Je le suis, pourtant. Il ne reste plus grand chose. Ne cherche pas, tu ne trouveras que du désarroi. Et encore, s'il y en a... Si je suis encore...
  • Fuir.
    Je veux fuir. Fuir ce monde. Fuir votre monde. Votre monde de cruauté et d'hypocrisie. Ce monde où je ne vois que de la haine et de la colère. La connerie humaine. Je veux fuir si loin, pour que ce monde ne soit jamais le mien. Je veux me battre pour...
  • Le plus difficile
    Et la chose la plus difficile a été de te laisser partir. Je ne m'étais jamais imaginé que je doive le faire.. C'était vraiment le plus difficile. Et la chose la plus étrange était d'attendre que ça arrive, car au fond de nous on se doutait que ça arriverait…...
  • Petites infos
    Petites infos ! Ça fait un moment qu'on ne publie plus beaucoup, on est plus actifs sur la page facebook. Donc on vous invite à nous rejoindre (si ce n'est pas déjà fait) pour plus de nos articles ! Autre chose : Amy se transforme (elle fait comme les...
  • C'est le moment...
    Donc c'est ce que tu pensais ? Ce que tu pensais depuis le début ? Que je n'aurais jamais ma place ici ? Maintenant il est temps pour moi de tout recommencer du début à la fin... Je sais que tu ne me retiendras pas. Je n'ai jamais voulu laisser tomber....
  • NCC-1701
    Un quelconque officier de la passerelle pressa un bouton de sécurité et poussa une manette finale, ce que eut pour effet de faire vibrer la coque et de faire vrombir les réacteurs, illuminés d'un scintillement bleuté. Le capitaine donna alors un ordre...
  • Critiques : Kick-Ass 2 et Percy Jackson : la mer des monstres
    http://www.watz-up.fr/critique-kick-ass-2-7584/ http://www.watz-up.fr/critique-percy-jackson-la-mer-des-monstres-7630/ Bonne lecture et bon ciné !
  • Critiques du Malfaquy : Elysium et Lone Ranger
    http://www.watz-up.fr/critique-elysium-7248/ http://www.watz-up.fr/critique-lone-ranger-naissance-dun-heros-7418/ Bonne lecture et bon ciné !

Pages