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17 janvier 2013 4 17 /01 /janvier /2013 17:01
Je pensais que je t'avais oublié, je pensais que je ne t'aimais plus. Mais je vais te voir ou entendre parler de toi et la je m'écroule... Ce sentiment de solitude, de vide dans ma poitrine. Et je comprends que même si le temps passe, je t'aimerais toujours. C'est probable que je vais croire d'avoir réussi a t'effacer de ma vie mais je finirais toujours par repenser au passe. Tu seras toujours dans mon cœur. Et ce sentiment de solitude et de vide m'envahira toujours et j'ai juste peur de me l'avouer...
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16 janvier 2013 3 16 /01 /janvier /2013 22:28

 

Aujourd’hui je vais aborder un roman qui me tient vraiment à cœur : Des Fleurs pour Algernon

Nom de l’œuvre : Des Fleurs pour Algernon (Flowers for Algernon)

Nom de l’auteur : Daniel Keynes () (1927- ?)

Genre : Science-Fiction/(Psychologie)

Date de publication : 1966

Avant de m’attaquer à l’œuvre en tant que tel, je vais parler un peu de son auteur, Daniel Keynes ;

Un ancien de la marine marchande, diplômé de psychologie, il se lance dans l’édition chez un studio de comics très connu, avant de finalement se tourner vers l’enseignement de l’anglais, de littérature américaine et d’écriture dans l’Ohio. Bref, quelqu’un qui a vu le monde et qui est capable de le juger.

Parlons maintenant un peu du roman ; il a été publié pour la première fois sous forme de nouvelle en 1959 et a remporté le prix Hugo de la meilleure nouvelle courte en 1960. Alors la nouvelle a été adaptée en roman pour connaître un franc succès dès sa sortie et a remporté le prix Nebula du meilleur roman l’année de sa sortie (1966).

Résumé :

 

Algernon est une souris de laboratoire dont le traitement du Pr Nemur et du Dr Strauss vient de décupler l'intelligence. Enhardis par cette réussite, les deux savants tentent alors, avec l'assistance de la psychologue Alice Kinnian, d'appliquer leur découverte à Charlie Gordon, un simple d'esprit employé dans une boulangerie. C'est bientôt l'extraordinaire éveil de l'intelligence pour le jeune homme. Il découvre un monde dont il avait toujours été exclu, et l'amour qui naît entre Alice et lui achève de le métamorphoser. Cependant, au fur et à mesure de sa croissance, Charlie se rend compte que l’intelligence n’est pas forcément un bien, qu’il a longtemps été abusé et moqué, qu’il n’était même pas considéré comme un humain par ses amis, ni même par le Pr Nemur et le Dr Strauss, et que du coup il choisi de ne plus se lier d’amitié, chose qu’il juge inutile. Un jour, les facultés supérieures d'Algernon déclinent. Commence alors pour Charlie le drame atroce d'un homme qui, en pleine conscience, se sent inexorablement retourner à l'état de bête...

Vous l’aurez compris, une histoire qui a été vue et revue sous toutes ses coutures au fil des années, notamment dans le film Phénomène de John Travolta, dont le scénario est très similaire.

Cependant, je dois avouer avoir été très séduit et dérouté par le style d’écriture de Daniel Keynes : on est immédiatement plongé dans le roman qu’on le veuille ou non par le fait qu’il s’agisse d’un journal intime, ou plutôt d’un compte rendu écrit par Charlie Gordon.

D’ailleurs, voici le tout premier :

Compte rendu n°1

3 mars. Le Dr. Strauss dit que je devrez écrire tout ce que je panse et que je me rapèle et tout ce qui marive à partir de maintenan. Je sait pas pourquoi mais il dit que ces un portan pour qu’ils voie si ils peuve mutilisé. J’espaire qu’ils mutiliserons pas que Miss Kinnian dit qu’ils peuve peut être me rendre un télijan. Je m’apèle Charlie Gordon et je travail à la boulangerie Donner. Mr. Donner me donne 11 dolar par semène et du pain ou des gâteau si j’en veut. J’ai 32 ans et mon aniversère est le mois prochin. J’ai dit au Dr. Strauss et au proféseur Nemur que je sait pas bien écrire mes il dit que sa fait rien il dit que je dois écrire come je parle et come j’écrit les compositions dans la classe de Miss Kinnian au cour d’adultes atardé du Colege Bikman où je vait 3 fois par semène a mes heures de liberté. Le Dr. Strauss dit d’écrire bocou tou ce que je panse et tou ce qui m’arive mes je peux pas pansé plus pasque j’ait plus rien a écrire et je vais marété pour ojoudui.

 

Déjà, je ne serais jamais prof’. Ensuite, c’est au fur et a mesure de tous ces rapports que l’on se rend compte de l’évolution de l’intelligence de Charlie, par l’apparition de virgules, de phrases plus longues, plus rythmées et sans fautes ! Mais ce changement est tellement lente qu’on ne s’en rend pas immédiatement compte.

Et puis l’histoire admet quand même de nombreuses originalités, si bien qu’a chaque fois ou l’on s’attend à ce qu’il se passe quelque chose, Charlie change d’avis au dernier moment, se pose les bonnes questions et ne fait pas ce qu’il avait prévu, ou ce qu’il devait faire.

Ainsi il se retrouve même confronté à un dilemme amoureux : Alice la belle maîtresse d’école ou Fay la peintre loufoque et anarchique ?

De plus, tout au long du développement de l’intrigue, on retrouve des flash back sur le passé de Charlie, et de sa mère qui le battait pour qu’il devienne intelligent, sa sœur qui le rejetait pour être si bête et d’attirer toute l’attention de leurs parents.

Bref, une histoire et une écriture qui nous tiennent en haleine jusqu’au bout, car même si la fin est prévisible, ce fol espoir qu’elle n’arrive pas est toujours présent tout au long du roman.

Comme je l’ai fait lors de ma précédente critique, je vais parler maintenant de la profondeur de l’âme des personnages ;

Comme ils sont très limités (pas plus de sept il me semble), l’auteur les a parfaitement travaillés, du moins selon moi. Tous extrêmement réalistes, et Keynes à su façonner de façon à ce que nous les détestions (comme c’est le cas pendant un moment pour Pr.Nemur et Dr.Strauss, ou encore la mère de Charlie) ou que nous les aimions (Charlie, Alice, Fay…)

Pour faire court :

Ce roman est superbe. En plus d’une histoire riche et cohérente, de personnages bien travaillés, il porte un regard critique sur les Hommes, la non-prise en considération et l’abus des simples d’esprit, la quête de l’intelligence et du savoir… Ce n’est pas pour rien qu’il est considéré comme un grand classique de la SF. Tout le monde devrait l’avoir lu au moins une fois dans sa vie, alors qu’est-ce que vous attendez ?

Note : 19/20

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10 janvier 2013 4 10 /01 /janvier /2013 22:02

 

2012 : le bilan

 

 

 

2012 fut l'année des prophéties et de la fin du monde. Nous ne sommes pouratant pas morts et tant mieux. Alors que l'année 2013 promet déjà de beaux projets cinématographiques, l'heure des bilans pour 2012 a sonné.

 

 

Les 20 films de 2012 à voir

 

Attention, les chiffres servent juste à délimiter les films de 1 à 20. Par exemple, le film n°3 n'est pas meilleur que le n°4, pour la simple raison que la plupart sont très différents. De plus, je n'ai pas pu tout voir, et je m'en excuse d'avance.

 

 

1.The Dark Knight rises

Allez, on commence avec l'un des films les plus attendus de l'année. Et la surprise fut de taille. Avec une maîtrise folle et un casting incroyable (mention spéciale à Anne Hathaway pour son interprétation de Selina Kyle), Christopher Nolan boucle parfaitement la boucle de sa saga dédiée à Batman. The Dark Knight rises est une véritable épopée, brillante et émouvante, dont le réalisme bluffant amène à la réflexion. On en oublierait presque la mort ridicule de Marion Cotillard !

 

 

2.Skyfall

Le grand Sam Mendès arrive enfin le James Bond que l'on n'attendait plus. Pour les 50 ans de la franchise, le réalisateur d'American Beauty offre un film magnifique, autant sur le plan visuel que sur le scénario. Jamais le célèbre agent secret n'a été aussi fragile et intéressant. C'est un renouvellement, mais Skyfall ne renie pas pour autant ses origines grâce à de multiples références. Et merci à Javier Bardem pour son sublime méchant.

 

 

3.De rouille et d'os

Jacques Audiard sonne une nouvelle fois juste avec De rouille et d'os. Terriblement touchant et profond, le film transcende la rencontre de deux êtres malheureux et maladroits qui vont apprendre à s'aimer. Marion Cotillard bouleverse dans le rôle de Stéphanie, tout en laissant assez de place à la révélation Matthias Schoenarts.

 

 

4.Amour

Palme d'or du festival de Cannes, le dernier film de Michael Haneke magnifie le thème de la fin de vie. Amour est un huit-clos dans lesquelles les sentiments sont prisonniers, une œuvre lucide (presque sans espoir) qui garde une certaine beauté. Bien sûr, le film ne serait pas ce qu'il est sans les prestations de Jean-Louis Trintignant et d'Emmanuelle Riva, tout simplement sublimes.

 

5.Le Hobbit, un voyage inattendu

Enfin, voici le retour tant attendu de Peter Jackson qui nous invite de nouveau en Terre du Milieu. Sur le plan visuel, rien à redire, mais le scénario connaît quelques baisses de rythme et pourra décevoir (le livre était un conte et non une épopée). Cependant, Jackson s'amuse avec cette naïveté. Bilbon acquiert l'Anneau sans savoir que le destin de son monde est entre ses mains. Le film s'annonce déjà culte !

 

 

6.Holy Motors

L'ovni de l'année ! En filmant les aventures de M. Oscar (Denis Lavant), un homme qui incarne plusieurs personnages dans une seule journée, Leos Carax livre un hommage au cinéma et au métier d'acteur. Holy Motors est un trip déroutant et passionnant, mais le spectateur pourra ne pas suivre.

 

7.The Deep Blue Sea

Ancré dans son époque, le nouveau film de Terence Davies sent bon la nostalgie. L'après-guerre en plein cœur de Londres sert de toile de fond à une magnifique histoire d'amour, qui rappelle que ce sentiment est synonyme de bonheur mais aussi de souffrances. Les très beaux plans de Davies subliment Rachel Weisz, poignante et mélancolique.

 

 

8.Argo

Ben Affleck prouve une nouvelle fois tout son talent. Même en s'offrant le rôle principal, il n'oublie pas de se concentrer sur son sujet. Le sous-texte politique (bien traité) cache un thriller d'espionnage réussi (bien que sans baston !), sans oublier la mise en abyme du film dans le film, qui permet à Affleck d'ironiser quelque peu sur Hollywood. Il partirait bien avec quelques statuettes !

 

 

9.Camille redouble

LE films le plus revigorant de l'année. Un scénario originale, une replongée dans les années 80 drôle sans être ridicule, et un vraie réflexion sur le temps et la mort. On rie comme on pleure dans le dernier film de Noémie Lvovsky. A consommer sans modération !

 

 

10.Prometheus

On l'aura attendu le prequel d'Alien! Et même si Ridley Scott n'a pas contenté tout le monde (oui, il y a plein d'incohérences scénaristiques et il pose plus de questions qu'il n'y répond), il faut lui avouer que son interrogation sur la création de l'Homme et son robot plus humain que les humains (génial Michael Fassbender) passionnent. Et puis, sincèrement, c'est vraiment beau !

 

 

11.Avengers

Troisième plus grand succès de tous les temps. Il fallait au moins cela à la bande Marvel et à son réalisateur Joss Whedon. Pas toujours très malin mais incroyablement fun (la bataille finale pour ne citer qu'elle), Avengers est sans conteste un must du pop-corn movie. Le cabotinage de Robert Downey Jr. est la cerise sur le gâteau !

 

 

12.Millénium, les hommes qui n'aimaient pas les femmes

David Fincher étonne. Même à partir d'un livre mondialement connu qui a déjà eu droit à une adaptation, il arrive à nous faire vibrer. Sa mise en scène froide s'accorde parfaitement à l'ambiance du best-seller. Daniel Craig est génial, mais c'est surtout Rooney Mara qui crève l'écran dans le rôle de Lisbeth, personnage le plus électrique de l'année, que Fincher traite avec passion. Pas de doute, c'est un homme qui aime les femmes !

 

13.Rebelle

Bon, on serait tenté d'oublier la mauvaise passe Cars 2 tellement Pixar se rattrape avec ce conte intelligent, hymne à l'adolescence. Merida n'est pas une princesse comme les autres (et ça ne plairait pas forcément à Walt Disney !). Sa tignasse rousse voguant au vent prouve encore une fois les innovations techniques du studio californien, qui nous enchante par leurs graphismes et nous plonge pleinement dans l'Écosse médiévale.

 

 

14.J. Edgar

Clint Eastwood nous aura servi cette année. Avant son come-back raté en tant qu'acteur dans Une nouvelle chance, il nous avait proposé un biopic sur J. Edgar Hoover, directeur du FBI pendant 48 ans. Outre son homosexualité (très mal perçu à l'époque, et encore plus dans sa condition), traitée avec la plus grande finesse par Eastwood, ce dernier livre une sorte d'enquête sur le fameux bureau d'investigation. Passionnant.

 

 

15.Dark Shadows

Tim Burton aussi, nous aura servi en 2012 avec deux films et une exposition à la Cinémathèque de Paris. Mais est-ce que le réalisateur d'Edward aux mains d'argent ne s'épuise pas dans son style ? C'est ce que l'on pourrait croire, mais heureusement, il a joué avec Dark Shadows et Frankenweenie la carte de l'auto-dérision et du bilan. Je préfère le premier et son casting d'exception.

 

 

16.L'étrange pouvoir de Norman

Le studio Laika nous a offert cette année un sublime film d'animation, drôle et intelligent. En plus d'une critique de la société américaine, ParaNorman (en VO) rend hommage à Tim Burton. Mais ne ferait-il pas, finalement, mieux que Tim Burton lui-même ?

 

 

17.Dans la maison

Dans la maison prouve une nouvelle fois le talent de François Ozon. Son film cérébral, hommage à la littérature, est d'une construction scénaristique impressionnante. Les dialogues font mouches et l'on accroche pleinement aux histoires du jeune Claude (la révélation Ernst Umhauer), génie de l'écriture admiré par son professeur (impeccable Fabrice Luchini).

 

 

18.Cogan, killing them softly

Non sans humour, Andrew Dominik livre à travers un braquage improbable chez la mafia une plongée dans les bas-fonds des Etats-Unis, durant l'élection de Barack Obama en 2008. La bande de personnages hauts en couleurs menés par Brad Pitt reflètent le capitalisme de base, en contradiction avec les discours du futur président. Le film le plus pessimiste sur la crise économique.

 

19.La chasse

La chasse est un film brutal, pas toujours très fin, mais qui prend aux tripes. Cette histoire d'un homme accusé (à tort) de pédophilie, et rejeté par son village est finalement sauvé par ses acteurs. Mads Mikkelssen (prix d'interprétation au festival de Cannes mérité) est juste époustouflant.

 

 

20.Hunger Games

Certes, Hunger Games n'est pas un grand film. Si sa caméra épileptique et son côté « successeur de Twilight » exaspèrent grandement, il est pourtant un brillant travail d'adaptation, le spectateur se trouvant à assister à une fausse émission de télé-réalité, où les candidats s'entretuent, entre quelques scènes parfois ridicules. Le film explore l'instinct primaire de la race humaine et pourrait finalement être une bonne analyse sociologique, aussi bien cinématographiquement que ethnologiquement.

 

 

Bonus

 

 

 

Le mot de l'année : la relève.

 

    Qu'elle concerne Batman dans The Dark Knight rises, James Bond dans Skyfall, Aaron Cross dans Jason Bourne : l'héritage ou encore Stallone et sa bande de gros bras dans Expendables 2, le mot « relève » aura plané sur l'année 2012. En effet, de nombreux personnages (et acteurs) ont connu une descente aux enfers. Mais la magie du cinéma nous permet d'assister à leur retour en force. L'âge ne compte guère, seule la vie compte. La vie que semblaient avoir perdu Stéphanie et Ali dans De rouille et d'os, mais qu'ils vont apprendre à retrouver. Comme tous les autres arts, le septième s'inspire de ce que la vie nous offre. Amour l'a prouvé, en montrant le quotidien d'un couple de vieillards, partis dans leur dernière aventure sans quitter leur appartement. Les regrets surviennent, l'on aimerait rembobiner, arrêter le temps comme on le fait avec un film. Ressasser et corriger le passé, tel Noémie Lvovsky dans Camille redouble ou Daniel Craig dans Millénium (je n'ai pas vu Looper malheureusement). Le voyage dans le temps touche aussi le business hollywoodien, les prequels attendus (Prometheus et Le Hobbit notamment) ayant été particulièrement florissants cette année.

    Mais la relève est aussi un passage de flambeau, la nouvelle génération prenant la place de l'ancienne (malgré l'exception Clint Eastwood, comme l'a montré J.Edgar et Une nouvelle chance). Tim Burton a laissé son univers à d'autres avec L'étrange pouvoir de Norman (où la population du village doit d'ailleurs faire confiance à un enfant), Ben Affleck peut enfin considérer être entré dans la cour des grands avec Argo. Quant à Merida de Rebelle et Quvenzhané Wallis des Bêtes du Sud sauvage, elles ont délivré un très beau message sur l'enfance (et une prestation qui vaudrait peut-être un oscar à la deuxième). Les fins de film ont également permis un héritage, il suffit de (re)voir Skyfall ou The Dark Knight rises pour cela. Malgré les baisses de fréquentation en salle et la panne d'inspiration d'Hollywood (qui livre tout de même de très bons films), le cinéma est, comme l'homme, encore présent sur la Terre après ce 21 décembre 2012, et n'est pas prêt de disparaître. De grandes œuvres sont encore à prévoir, et diverses annonces sont déjà particulièrement alléchantes !

 

 

Bonne année !

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6 janvier 2013 7 06 /01 /janvier /2013 12:23

 

Critique : Jack Reacher de Christopher McQuarrie

 

 

 

 

Tom Cruise confirme son grand retour à Hollywood avec ce thriller intelligent et jouissif par le scénariste de Usual Suspects.

 

 

Avec ses problèmes de vie privé, son divorce et son adhésion à la scientologie (c'est-à-dire des informations très intéressantes révélées par l'impayable presse people !), Tom Cruise avait été rejeté d'Hollywood, malgré son immense talent et sa belle gueule (il a quand même tourner dans le dernier film de Stanley Kubrick, ne l'oublions pas). Il lui fallait donc préparer un solide come-back, déjà bien entamé avec l'excellent Mission Impossible : Protocole Fantôme. Intelligemment, l'acteur n'avait pas pris totalement le haut de l'affiche (contrairement aux autres films de la franchise) pour laisser la place au désormais célèbre Jeremy Renner. Cette fois-ci, Christopher McQuarrie offre à Cruise une histoire en or adaptée des romans de Lee Child et un personnage qui lui sied parfaitement.

 

 

Assumant pleinement ses références hitchcokiennes, McQuarrie rappelle qu'il est le scénariste de Usual Suspects. L'affaire, qui traite d'un homme qui a tué au hasard cinq personnes au sniper, regorge de petits détails réjouissants et de rebondissements bien trouvés, sans jamais que l'intrigue tombe dans la facilité (même la belle blonde ne se limite pas à la simple demoiselle en détresse ni à l'objet sexuel). McQuarrie préfère d'ailleurs la complexité de son enquête aux scènes d'action (finalement peu nombreuses mais obligatoires dans un blockbuster comme celui-ci), qu'il traite cependant tout aussi bien, permettant au film d'être constamment prenant, sans aucune baisse de rythme.

 

 

Mais c'est aussi la façon dont Christopher McQuarrie traite de la paranoïa qui aide à l'immersion et à l'attention du spectateur. Peut-on vraiment sortir tranquilles dans les rues ? N'importe qui aurait pu être la victime du tireur. Et malgré le plan parfaitement calculé des méchants (là encore on ressent l'influence d'Hitchcock), les caméras de surveillance et autres bandes de données les retrouvent sans grandes difficultés. Cette ambiance pesante se ressent dans l'image et le son. La bande-originale de Joe Kraemer (comportant peu de thèmes mais une vraie atmosphère) se concorde parfaitement avec les images du réalisateur, dont les plans aériens urbains ne sont pas sans rappelés Michael Mann. Il s'inspire également de la froideur des images de Collateral (du même Mann). La ville est une sorte de prison géante, dont les barreaux prennent ici la forme d'immeubles, filmés de manière symétrique.

 

 

Et le seul élément asymétrique des plans, c'est Jack Reacher. Cet homme fantôme, que l'on ne trouve que quand il veut qu'on le trouve, vit reclus du reste du monde. Il n'a pas de portable, pas d'adresse fixe, pas de voiture, etc. Il ne fait « qu'emprunter » aux autres. Mais il est libre, sans conditions, se fond au travers de cette population paranoïaque. Pour le moment, son passé n'a pas encore refait surface, renforçant son invincibilité. Le regard de Tom Cruise est impénétrable et il accorde à son personnage tout le charisme qu'on lui connaît (en plus d'une pointe de second degré qui est la bienvenue). Le reste du casting épate tout autant, et l'on retiendra tout particulièrement l'interprétation du cinéaste Werner Herzog dans le rôle du Zec, un ancien prisonnier russe infirme. Pour un thriller moderne, le film n'oublie pas de rester dans l'actualité en questionnant sur la peine de mort (et le personnage principal n'a pas l'air d'être contre). Discret et ne cherchant pas la gloire, Jack Reacher fait partie de ses héros de l'ombre, sans foi ni loi, mais des sauveurs tout de même. La fin du film rappelle presque The Dark Knight de Christopher Nolan. Des suites paraissent donc inévitables, ce qui prouve que l'aventure Tom Cruise n'est pas prête de se terminer...

 

 

2012

Etats-Unis (2h11)

Avec Tom Cruise, Rosamund Pike, Robert Duvall, Richard Jenkins...

Scénario : Christopher McQuarrie. D'après l'œuvre de Lee Child.

Distributeur : Paramount Pictures

 

Note : 16/20

 

 

 

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5 janvier 2013 6 05 /01 /janvier /2013 22:33

   Envole-toi, mon ange.

   Tu pourras pleurer, mais pas maintenant

   Tu dois avancer contre les vents.

 

   Non ne te retourne pas.

   Ne t'en fais pas, je suis la.

   Même si tu ne me vois pas

   Je suis si près de toi...

 

   Alors vas, suis ton chemin,

   Bientôt tu retrouveras les tiens !

   Fais-toi grand, mon enfant

   Tu dois affronter ton destin.

 

   Oh non, ne te retourne pas

   Ne t'en fais pas, je suis là.

   Même si tu ne m'aperçois pas

   Je suis si proche de toi...

 

   Une fois, mais pas deux

   Je ne te laisserai pas refermer tes yeux

   Le monde est si merveilleux,

   Tu verras, tu verras...

 

   Non, ne te retourne pas.

   Ne t'en fais pas, je suis là.

   Même si tu ne me vois pas,

   Je serai toujours près de toi.

 

   Mon amour, envole-toi,

   Mon ange, continue devant toi.

   Ne t'en fais pas, tout ne peux qu'aller bien

   Maintenant que je t'ai rejoint.

 

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5 janvier 2013 6 05 /01 /janvier /2013 20:20

"Tu es libre, et cela crée comme une lumière autour de toi. Les hommes ne s'y trompent pas et cherchent à te capturer pour s'approprier cette lumière. Parce qu'ils croient, à tort, qu'elle les éclairera, parce qu'ils sont incapables de la trouver en eux et ne supportent pas l'idée de vivre dans l'ombre, parce que le réflexe de celui qui est cloué au sol a toujours été de tuer celui qui sait voler."


 (Texte de Noémie)

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3 janvier 2013 4 03 /01 /janvier /2013 22:18

 

Critique : Lovely Bones de Peter Jackson

 

 

 

 

Entre Le Seigneur des Anneaux et Le Hobbit, Peter Jackson était revenu à un projet moins gargantuesque mais tout aussi intéressant.

 

 

Susie Salmon (comme le poisson) vit tranquillement avec sa famille jusqu'au jour où son voisin un peu louche (jouissif et flippant Stanley Tucci, bien qu'un peu caricatural) la tue. De l'au-delà, elle voit ses parents désespérés et va les aider à découvrir son meurtrier. Peter Jackson est habitué aux histoires touchant au paranormal, et plus particulièrement concernant la vie et la mort. Après Fantômes contre fantômes, Lovely Bones signe le retour du roi (!) du tournage gigantesque à une équipe plus réduite, sorte de transition entre Le Seigneur des Anneaux et Le Hobbit, sans pour autant que son auteur perde ses habitudes.

 

 

Et comme il nous y a accoutumés, son film est une claque visuelle. Les plans sont travaillés et les effets spéciaux plus que réussis. L'entre deux-mondes où se trouve Susie permet au réalisateur d'exercer son imagination, nous offrant de sublimes paysages (une plage où le jour et la nuit se mêlent) et quelques fantaisies se révélant être les meilleurs passages du film (la séquence des bateaux en bouteilles géants). Le problème, c'est que l'au-delà sert parfois plus de vitrine technologique qu'à nous faire réfléchir sur ce que Jackson cherche à appuyer.

 

 

Car il y a bien sûr le parallélisme entre Susie et sa famille, cette dernière cherchant l'assassin. Le réalisateur privilégie cette enquête (certes intéressante et rondement menée) aux airs de film hitchcokien. De ce fait, le rythme de Lovely Bones se trouve quelque peu en dents de scies (même si c'était déjà le cas sur d'autres films de Jackson, notamment King Kong). Cependant, il n'oublie pas l'émotion, et nous livre un brillant « voyage » sur le deuil, que l'on peut considérer comme un personnage à part entière. Tel Susie, il est invisible aux yeux de l'humain, mais l'on assiste à son évolution au travers de ses deux heures. La vue est par ailleurs trompeuse. Le paradis est beau, sublimé encore une fois par les plans de Peter Jackson et la Terre paraît poisseuse et sombre. Mais il ne s'y trompe pas. Finalement, la vie offre de magnifiques moments. Elle est aussi belle que la mort.

 

 

Pour soutenir son propos, le réalisateur néo-zélandais s'entoure des meilleurs. Rachel Weisz est toujours aussi émouvante et Mark Whalberg prouve encore une fois qu'il en a dans le ventre (Les Infiltrés l'avait déjà montré). Saoirse Ronan, quant à elle, même si son personnage est un peu « cruche » (sérieusement, qui aurait suivi un type bizarre dans une cave au beau milieu de nulle part !) incarne Susie comme Peter Jackson traite son film : avec beaucoup de délicatesse. Et même si Lovey Bones ne s'avère pas être le chef-d'œuvre du cinéaste, il démontre que ce dernier a encore de belles aventures à nous conter. A revoir en attendant la deuxième partie du Hobbit !

 

 

2009

États-Unis, GB, NZ (2h08)

Avec Saoirse Ronan, Mark Whalberg, Rachel Weisz, Stanley Tucci...

Scénario : Peter Jackson, Frances Whalsh, Philippa Boyens. D'après l'œuvre de Alice Sebold.

Distributeur : Paramount Pictures

 

Note : 14/20

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31 décembre 2012 1 31 /12 /décembre /2012 10:02
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31 décembre 2012 1 31 /12 /décembre /2012 00:32
Je regarde dans ta direction. Mais tu ne me prêtes pas attention. Tu me dis que tu ne m'écoutes pas, au moins tu es honnêtes avec moi. Les blessures s'enchaînent et je sais que la bataille n'en vaut pas la peine. Et pourtant indéfiniment, ça m'importera vraiment! Tu me dis tout ce que tu penses, sans chercher à ce que ça à comme sens. Ça te parait normal, mais tu me fais du mal. Mais tu sais à quel point je tiens à toi, tu le sais n'est ce pas? Faudrait il que je change, pour qu'enfin tu m'appelles "mon ange"?
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30 décembre 2012 7 30 /12 /décembre /2012 13:55

 

Critique : L'homme qui rit de Jean-Pierre Améris

 

 

 

Jean-Pierre Améris propose avec son adaptation de l'œuvre de Victor Hugo un style visuel original et intéressant, au détriment des personnages et de la morale.

 

 

Alors qu'ils parcourent la campagne enneigée, Gwynplaine et son amie aveugle Déa, vont être recueillis par Ursus dans sa roulotte. Celui-ci découvre que le jeune garçon est marqué au visage par une cicatrice qui lui donne en permanence une sorte de rire. Ils vont donc sillonner les routes pendant de nombreuses années, proposant un spectacle intitulé « L'homme qui rit », dont Gwynplaine est la vedette. Le succès de la pièce va lui ouvrir les portes de la richesse. Pour cette adaptation de l'œuvre de Victor Hugo, Jean-Pierre Améris (Les émotifs anonymes) s'éloigne du film d'époque romanesque (que l'on pouvait attendre) pour proposer une vision plus original...

 

 

En effet, le réalisateur soigne chacun de ses plans pour offrir avec L'homme qui rit un conte gothique. Les références à Tim Burton sont nombreuses (il suffit de voir la balafre de Gwynplaine, directement inspirée du Joker dans Batman). Les riches sont autant des bêtes de foire, des freaks que les pauvres (comme dans Alice au pays des merveilles, avec sa Reine rouge à grosse tête). Mais c'est surtout en livrant des décors sombres et poisseux qu'Améris s'approche de son modèle et de son film Sweeney Todd. Londres servait de théâtre aux agissements, mais surtout aux monstruosités des personnages. Ici, c'est un pays indéterminé. Aucun signe ne prouve qu'il s'agit de la France. Comme dans tout conte de fées, seul un château est aperçu.

 

 

Mais à force de chercher l'inspiration ailleurs pour donner une conception singulière, Améris en oublie le matériau de base. L'œuvre d'Hugo était avant tout un roman philosophique sur la différence, qu'elle concerne le physique ou la richesse. Malgré quelques séquences réussies (celle au Parlement entre autres), le discours social est insuffisant. Accordée à la profondeur tragique de l'histoire d'amour entre Déa et Gwynplaine, le tout semble dépasser le réalisateur, au point qu'il délaisse sa morale et ses personnages secondaires, pourtant primordiaux.

 

 

Cependant, il essaie d'intégrer une mise en abîme sur la romance de l'aveugle et du défiguré (sorte de Belle et la bête). La pièce qu'ils jouent racontent les sentiments qu'ils éprouvent réellement l'un pour l'autre. Malheureusement, cette idée va trop loin. Une fois la scène quittée, Marc-André Grondin (Gwynplaine) reste dans un registre trop théâtral. La grâce et la légèreté de Christa Théret rattrapent le coup. Mais c'est bien sûr Gérard Depardieu qui crève l'écran, subtil et parfait comme à son habitude (enfin, peut-être moins dans la vie réelle), au point qu'il nous fait oublier ses histoires avec la Belgique. Ces deux-là ne suffisent pourtant à totalement sauver le film, trop inégal pour réellement s'imposer.

 

 

2012

France (1h33)

Avec Marc-André Grondin, Gérard Depardieu, Christa Théret, Emmanuelle Seigner

Scénario : Jean-Pierre Améris, Guillaume Laurant. D'après l'œuvre de Victor Hugo.

Distributeur : EuropaCorp Distribution

 

Note : 13/20

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